Echos d’actualité

 

MISE EN PLACE DE LA TNT

(Lettre hebdomadaire du Carrefour n°329 du 26 mai 2008)

 

Lancée en mars 2005 pour 35% de la Population, la télévision numérique terrestre (TNT) se déploie par phases successives. Selon le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), elle couvre 85% de la population métropolitaine depuis la fin 2007 à partir des 110 zones prévues dans les autorisations des chaînes de la TNT. En particulier, son déploiement dans les zones frontalières à l’Est et au Nord du pays est désormais en cours grâce aux accords conclus avec la Suisse, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique. Au-delà, le déploiement d’une offre numérique de télévision accessible par tous les foyers est une priorité gouvernementale. Dans cette perspective, la loi n°2007-309 du 5 mars 2007 relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur organise notamment la généralisation de l’accès à une offre de télévision numérique. Elle prévoit ainsi que les chaînes historiques (c’est-à-dire diffusées par voie hertzienne terrestre en mode analogique) nationales gratuites, publiques et privées, devront couvrir au moins 95% de la population par voie hertzienne terrestre en mode numérique. Pour les autres chaînes privées, des mesures incitatives ont été introduites afin d’encourager les éditeurs à étendre la couverture de leurs services. Ces éditeurs se sont engagés auprès du CSA à couvrir 95% de la population métropolitaine avant la fin de l’année 2011, confirmant ainsi l’efficacité du dispositif incitatif mis en œuvre par le législateur.

 

Le CSA a arrêté en juillet dernier les schémas d’extension de la couverture de la TNT entre 2008 et 2011 pour la totalité des chaînes de la TNT, complétant ainsi la couverture au-delà des 85% de couverture de la population atteinte fin 2007. Ces schémas précisent les objectifs annuels de couverture minimum au niveau national, mais aussi au niveau départemental, afin de ne laisser aucune zone à l’écart de la couverture numérique. Ainsi, ces schémas permettront d’atteindre l’objectif d’une couverture minimum de 95% de la population métropolitaine à la fin 2011 pour l’ensemble des éditeurs de la TNT, tout en garantissant à cette date pour chaque département un minimum de 91% de la population pour les chaînes historiques nationales gratuites et de 85% pour les autres chaînes nationales privées. Dans ce cadre, le CSA a précisé en juillet et octobre derniers plus de 250 nouvelles zones qui seront rendues accessibles à la TNT en 2008.

 

En outre, afin de compléter la couverture du territoire pour les chaînes gratuites de la TNT, la loi a prévu que l’ensemble des chaînes nationales gratuites de la TNT devait être disponible sur un même satellite avant le 5 juin 2007. La technologie offerte par le satellite est la seule à être disponible sur l’ensemble du territoire et à rendre ainsi possible l’accès à une offre multi-chaînes de télévision à tous les foyers français. Depuis juin 2007, un bouquet des chaînes gratuites de la TNT est diffusé sur le satellite Astra sous la forme d’un service nommé TNTSat. Conformément à la loi, cette mise à disposition par satellite des chaînes gratuites de la TNT n’est conditionnée ni à la location d’un terminal de réception, ni à la souscription d’un abonnement. Il suffit d’acheter dans le commerce, de façon totalement libre, l’équipement adéquat (parabole, décodeur et carte d’accès) pour pouvoir recevoir les 18 chaînes gratuites de la TNT et les décrochages régionaux de France 3. D’après le groupe Canal+, opérateur de TNTSat, 350000 foyers auraient déjà acquis l’offre des services TNTSat depuis son lancement.

 

 

ETUDE

(Lettre hebdomadaire du Carrefour n°327 du 13 mai 2008)

POSSIBILITE POUR UN ELU DE DEVENIR PRESIDENT OU TRESORIER D’UNE ASSOCIATION QUI REÇOIT UNE SUBVENTION DE LA COMMUNE

 

En principe, aucune disposition légale ou réglementaire n’interdit à un élu (maire, adjoint au maire, conseiller municipal) de prendre des responsabilités (présidence, trésorerie) au sein d’une association municipale, même si elle reçoit une subvention du conseil municipal au sein duquel il est élu.

Toutefois, un certain nombre de précautions doivent être respectées, afin de ne pas fragiliser :

 

1) Sur le risque d’illégalité de la décision accordant une subvention à l’association dont un des élus est le Président ou le Trésorier

Aux termes de l’article L.2131-11 du CGCT, « sont illégales les délibérations (du conseil municipal) auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l’affaire qui en fait l’objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataire. » Comme telles, ces délibérations sont susceptibles d’être annulées par le juge administratif saisi d’un recours.

La jurisprudence est venue préciser ensuite la notion d’ »intérêt » susceptible d’entraîner l’illégalité de la délibération.

 

Ainsi, deux conditions doivent être simultanément remplies pour qu’il y ait illégalité : d’une part, le membre du conseil municipal doit avoir un intérêt personnel à l’affaire, c’est-à-dire un intérêt distinct de celui de la généralité des habitants de la commune [CE, 30 juillet 1941, Chauvin] ; d’autre part, la participation du conseiller doit avoir une influence effective sur le résultat du vote [CE, 23 avril 1971, commune de Ris-Orangis].

 

Par la suite, le juge administratif a estimé que les conseillers municipaux prenant part à des délibérations relatives à des organismes qui présentent un intérêt commun à un grand nombre d’habitants de la commune, ou a fortiori un intérêt général pour la commune, ne sont pas considérés comme personnellement intéressés à l’affaire (TA de Lille, 7 mai 1969 ; TA de Caen, 2 juin 1971 ; CE,25 juillet 1986, Rougereaux c/Commune de Saint-Sauveur-sur-Ecole).

 

En l’espèce, comme il n’est pas toujours facile de faire le partage entre ce qui concerne l’intérêt de la collectivité locale et ce qui présente un intérêt personnel pour l’élu concerné (Président, Trésorier de l’association, …), celui-ci a donc intérêt à s’abstenir systématiquement de prendre part aux délibérations qui concernent le vote des subventions à l’association.

 

En tout état de cause, il est préférable d’opter pour la gratuité des fonctions (non rémunération du poste de président), car alors l’absence d’intérêt personnel à l’octroi de la subvention devient plus difficile à justifier.

 

2) Sur le risque de qualification de prise illégale d’intérêt par le juge pénal

La présence d’élus locaux au sein d’une association peut entraîner la commission de l’infraction de prise illégale d’intérêt, prévue par l’article 432-12 du nouveau code pénal (qui a remplacé l’ancien délit de trafic d’influence) ainsi définie :

« Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public ou par une personne investie d’un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l’acte, en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement […]. »

Cette disposition pénale vise à prévenir toute confusion entre intérêt public et intérêt privé des élus qui exercent, par ailleurs, des responsabilités en tant que chef d’entreprise, notamment.

L’article L.432-12 du nouveau code pénal vise, en effet, expressément le cas des entreprises.

La constitution du délit de prise illégale d’intérêt supposant qu’il y ait surveillance de l’affaire et prise d’intérêt de la part de l’élu dans cette affaire, a priori, ces conditions ne semblent pas pouvoir être réunies dans le cas d’un élu qui prendrait part à une délibération octroyant une subvention à une association dont il est Président, au moins lorsque celle-ci revêt un caractère non lucratif.

En effet, la prise illégale d’intérêt implique qu’il y ait une « relation d’affaire » avec la collectivité, ce qui n’est pas le cas lorsqu’elle subventionne une association. En revanche, on peut penser qu’une association sous laquelle se cacheraient des activités de caractère commercial pourrait entrer dans le champ d’application de l’article L.432-12.

En l’espèce, il s’agit d’une « maison des jeunes », dont on peut supposer qu’elle poursuit un objectif entièrement désintéressé.

Ce point doit être examiné avec précaution pour conclure à l’absence de risque de constitution de ce délit.


 

L’A.M.F.  FÊTE  EN  2007  SON  CENTENAIRE

 

 

 

 

L’association des Maires de France (A.M.F.), qui fête ses 100 ans d’existence, vient de mettre en ligne sur son site Internet http://www.amf.asso.fr l’ensemble des informations sur cet anniversaire, sur le thème « 100 ans au service des maires ».

 

L’A.M.F. indique que « sa principale force réside dans l’adhésion de la quasi-totalité des maires ». Elle témoigne également que sa représentativité et son pluralisme en font un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics.

 

L’A.M.F., qui réunit 36750 membres, rappelle les principes qui inspirent son action : le respect de l’identité locale, la proximité et le sens du concret.

 

L’association entend souligner les rôles multiples du maire : médiateur, fédérateur, conseiller ou encore porteur de projets.

 

Elle rassemble des maires « de toutes générations, de toutes sensibilités, à la tête de communes urbaines ou rurales, touristiques ou enclavées, de métropole ou d’outre-mer, afin que leurs témoignages conjugués montrent notre pays dans la diversité de son terrain, et de ses élus municipaux ».

 

Pour donner à cet anniversaire un relief particulier, le bureau de l’A.M.F. a prévu l’organisation de plusieurs manifestations nationales et locales auxquelles il propose aux maires de participer et d’apporter leur concours.

 

Le Sénat se joindra à cette commémoration à l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités Locales qui se tiendra les 20, 21 et 22 novembre à Paris, porte de Versailles.

 


 

LE SITE « CARREFOUR DES COLLECTIVITES LOCALES » DU SENAT

FAIT PEAU NEUVE

 

 

Le site internet Carrefour Local est l’un des plus anciens sites d’information sur les collectivités territoriales. Il fournit de nombreuses informations sur la vie des communes, intercommunalités, départements et régions. Depuis cette semaine, Carrefour Local fait peau neuve, et se présente sous une forme plus conviviale. Les modifications visent à rendre son contenu plus agréable et plus facile à consulter.

 

Outre une nouvelle charte graphique, les possibilités de recherche sont améliorées avec un nouveau classement des documents par grands thèmes de la vie locale, accessible dès la page d’accueil. Ce classement permet de retrouver tous les documents en rapport avec un aspect particulier de la vie locale (environnement, action sociale, finances, etc.), quelle que soit la nature de ces documents (texte de loi, jurisprudence, cas pratique, brève, etc.).

 

Le site Carrefour Local pourra ainsi encore mieux répondre aux objectifs que le Sénat, en vertu de sa mission constitutionnelle de représentation des collectivités locales, lui a fixés :

 

-         informer sur la vie locale grâce aux textes de références, à l’actualité législative, aux nouvelles quotidiennes, et maintenant aux nouveaux « dossiers législatifs » qui permettent de consulter l’ensemble des documents permettant de faire le point sur les lois concernant les collectivités territoriales ;

 

-         apporter une aide à la décision à l’ensemble des acteurs locaux (élus, fonctionnaires et agents territoriaux), avec un choix de réponses ministérielles, une sélection de notes sous forme de cas pratiques sur les problèmes les plus fréquents rencontrés par les élus et enfin des études de fond réalisées par le service des collectivités territoriales du Sénat.

 

A l’occasion de cette rénovation, le Carrefour ouvre également un espace interactif « Les élus s’expriment » pour permettre aux élus de donner leur avis sur l’évolution de la décentralisation : relations entre les collectivités territoriales et l’Etat, statut de l’élu, cumul des mandats, évolutions institutionnelles en cours en Europe concernant les collectivités locales.

 

 

 

Retrouvez le nouveau site Carrefour à l’adresse suivante :

http://carrefourlocal.senat.fr

 

 

 

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