13ème législature [2008]
Concurrence dans les zones de
chalandise
Ministère
de dépôt : Economie, Industrie, Emploi
|
13 ème
législature
|
|
|
Question écrite n° 04269
de M. Alain Journet (Gard - SOC) publiée dans le JO Sénat du 01/05/2008 - page
856
|
M. Alain Journet attire l'attention
de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur
l'importance d'une dynamisation de la concurrence dans les zones de
chalandise.
Après les résultats alarmants publiés dans un mensuel consumériste quant à la
flambée des prix de quelques produits alimentaires, le Gouvernement a mandaté
les enquêteurs de la
Direction générale de la concurrence, de la consommation et
de la répression des fraudes pour analyser les prix. Selon les chiffres officiels,
les produits de grande consommation ont augmenté de 4,6 % sur un an soit
moins que les quelques hausses spectaculaires dénoncées par l'Institut
national de la consommation sur la base de relevés effectués sur Internet,
mais trop à l'heure où le pouvoir d'achat occupe le devant de la scène.
L'explosion du prix des matières premières ne saurait expliquer, à elle
seule, l'ampleur des hausses des prix dont sont victimes les consommateurs.
Véritable alibi, elle masque en fait un problème bien plus profond, à savoir
l'absence de concurrence entre enseignes dans les zones de chalandise. Comme
l'a souligné l'UFC-Que Choisir, s'il existe 7 groupes de distribution en
France (et 5 centrales d'achats), ils ne sont quasiment jamais tous présents
dans la même ville et encore moins dans la même zone de chalandise. Il
existe, en effet, rarement plus de trois enseignes différentes dans une même
zone et quand tel est le cas, elles appartiennent en réalité au même groupe.
Selon une récente étude de l'UFC-Que Choisir, seules 27 % des 634 zones de
chalandise françaises qu'elle a étudiées sont vraiment concurrentielles.
Ce constat est partagé par bon nombre d'autorités dont le Conseil de la
concurrence dans son avis du 11 octobre 2007 sur l'équipement commercial, ou
encore pus récemment dans le rapport sur la négociabilité des tarifs et des
conditions générales de vente. En effet, ce rapport se prononce sans
ambiguïté pour un développement de la concurrence dans le secteur de la
distribution.
En conséquence, il lui demande les mesures que le Gouvernement compte prendre
afin de dynamiser la concurrence à l'intérieur de chaque zone de chalandise.
|
En attente de réponse du Ministère de l'économie, de
l'industrie et de l'emploi
|
13 ème législature [2008]
Complexité des
formalités pour l'accès au bénéfice de l'exonération Zone franche urbaine
|
|
|
|
Ministère de
dépôt : Travail, Relations sociales et Solidarité
|
Question écrite n° 01249 de M. Alain
Journet (Gard - SOC) publiée dans le JO Sénat du
02/08/2007 - page 1382
|
M. Alain Journet attire l'attention de M. le
ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité sur la
complexité des formalités pour l’accès au bénéfice de l’exonération Zone
Franche Urbaine.
En effet, l’article II du décret d’application du 15 novembre 2001 de la loi
n° 2000-1203 du 13 décembre 2000 impose l’obligation d’effectuer une seconde
déclaration d’embauche dans un délai de 30 jours à compter de la date d’effet
du contrat de travail du salarié concerné.
Le droit à l’exonération ne s’applique pas si la déclaration ne respecte pas
certains délais (article III du décret du 15 novembre 2001).
Des contrôles effectués pour cette non-déclaration d’embauche en ZFU donnent
lieu à des redressements contestés, et dont les montants peuvent nuire à la
survie de la société.
Le Conseil d’Administration de l’URSSAF du Gard, qui informe déjà beaucoup et
s’inquiète de ce problème dans un département très touché par les
délocalisations et les pertes d’industries, propose la solution de déclarer
l’embauche en ZFU via la déclaration unique d’embauche (DUE).
En conséquence, il lui demande les mesures qu’il entend prendre afin
d’obtenir une simplification des formalités pour l’accès au bénéfice de
l’exonération Zone Franche Urbaine.
|
|
Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi
- publiée dans le JO
Sénat du 24/01/2008 - page 150
|
La
simplification des formalités administratives constitue une préoccupation importante
du Gouvernement. Pour bénéficier de l'exonération des charges sociales
patronales applicable dans les zones franches urbaines au titre d'une
nouvelle embauche, l'employeur doit, en application de l'article 12 de la loi
n° 96-987 du 14 novembre 1996 et du décret n° 2004-565 du 17 juin 2004,
adresser une déclaration spécifique d'embauche à la Direction de l'emploi,
du travail et de la formation professionnelle ainsi qu'à l'organisme du
recouvrement, c'est-à-dire à l'URSSAF, lorsque le salarié embauché relève du
régime général. L'employeur qui ne respecte pas le délai imparti pour
accomplir cette déclaration est privé du bénéfice de l'exonération au titre
des cotisations relatives au salarié embauché pour la période comprise entre
la date d'effet du contrat de travail et la date d'envoi ou de dépôt de la
déclaration. Cette formalité déclarative semble susciter des difficultés, par
méconnaissance des employeurs et confusion avec la déclaration unique
d'embauche. Les services du ministre en charge du budget travaillent
actuellement, en lien avec la délégation interministérielle à la ville et
l'ACOSS, à une simplification des procédures de nature à éviter une double
déclaration lors de l'embauche. En outre, les URSSAF ont été invitées par
l'ACOSS à faire preuve de souplesse dans l'application du dispositif lors de
contrôles faisant apparaître un défaut d'envoi de la déclaration spécifique
d'embauche de salariés pour les entreprises implantées en zones franches
urbaines, il est imparti aux employeurs un délai de régularisation.
|
13ème législature [2007]
Captation par les banques des
bénéfices techniques et financiers des contrats d'assurance collective
Ministère
de dépôt : Economie, Finances, Emploi
|
13 ème
législature
|
Question écrite n° 01009
de M. Alain Journet (Gard - SOC) publiée dans le JO Sénat du 19/07/2007 - page 1278
|
M. Alain Journet attire l'attention
de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur la
captation par les banques des « bénéfices techniques et financiers « des
contrats d’assurance collective couvrant le décès, l’incapacité et
l’invalidité des personnes recourant au prêt immobilier.
Pour ces contrats, obligatoires lors d’un prêt immobilier lorsque les primes
versées par les assurés excèdent fortement les sinistres à payer, la loi
prévoit que le trop-perçu appelé « bénéfices techniques et financiers » soit
reversé aux assurés. Or, à ce jour, aucun assuré n’a obtenu la redistribution
de tels bénéfices.
Ces contrats sont pourtant fortement bénéficiaires. Selon les calculs de
l’UFC-Que Choisir, les contrats d’assurance emprunteur dégagent un surplus,
après paiement des sinistres, des frais de gestion et d’administration,
représentant 46% de la prime. Conformément à ses calculs, 11,5 milliards
d’euros au total, depuis 1996, auraient dû être distribués aux 10 millions de
ménages assurés. Les assureurs ont bien reversé la participation aux
bénéfices mais les banques ont pris la place des vrais assurés pour récupérer
la totalité de ces « bénéfices techniques et financiers « et, à partir de
2002, ont déguisé ces revenus illicites en commissions extravagantes.
Le principe législatif de la participation des assurés aux « bénéfices
techniques et financiers » réalisés par les compagnies d’assurance, après le
paiement des sinistres, est parfaitement clair.
Compte tenu des sommes en jeu et du nombre très important de victimes, il
importe que de plus amples investigations soient menées, et, en cas de
confirmation, que le préjudice subi par les millions de ménages soit
intégralement réparé.
En conséquence, il lui demande les mesures d’investigations qu’elle entend
prendre dans ce dossier afin que les éventuelles victimes de cette captation
aient les éléments de preuve indispensables à une éventuelle action en
justice.
|
Réponse du Ministère de
l'économie, des finances et de l'emploi
- publiée
dans le JO Sénat du 03/01/2008 - page 26
|
L'article L. 331-3 du code des assurances dispose que « les
entreprises d'assurances sur la vie ou de capitalisation doivent faire
participer les assurés aux bénéfices techniques et financiers qu'elles
réalisent dans les conditions fixées par arrêté du ministre de l'économie et
des finances ». Cette disposition résulte de l'article 4 de la loi de
finances pour 1967 qui s'insérait dans une politique d'incitation à l'épargne
à travers le développement de la capitalisation et des assurances sur la vie.
Les arrêtés d'application de cette disposition ont été codifiés aux articles
A.331-3 et suivants du code des assurances. L'article A.331-4 en vigueur
jusqu'au 22 avril 2007, qui résultait de l'arrêté du 21 décembre 1984, prévoyait
en son alinéa 2 que « le montant minimal de cette participation est déterminé
globalement pour les contrats individuels et collectifs souscrits sur le
territoire de la
République française, à l'exception des contrats collectifs
en cas de décès ». La loi sur la participation aux bénéfices codifiée à
l'article L. 331-3 du code des assurances, et précisée à l'article A.331-4 du
même code, crée pour les entreprises d'assurance une obligation de faire
participer globalement la mutualité des assurés aux bénéfices techniques et
financiers réalisés, mais n'accorde pas un droit individuel à chaque
souscripteur de contrat d'assurance sur la vie. L'entreprise d'assurance est
libre, sauf disposition contractuelle particulière, de déterminer les
modalités ainsi que la liste des contrats bénéficiant de la participation aux
bénéfices définie réglementairement. Seuls les termes particuliers du contrat
peuvent donc, le cas échéant, en application de l'article L. 132-5 du code
des assurances, déterminer des obligations de participation aux bénéfices à
l'égard du souscripteur ou de l'adhérent à ce contrat. Les tribunaux ayant
été saisi tant par des associations de consommateurs, des professionnels et
leurs associations représentatives, il convient de laisser la justice se prononcer
dans ces litiges opposant des personnes privées.
|
12ème législature [2006]
Instauration d’une taxe
exceptionnelle sur les profits extraordinaires des compagnies pétrolières
Ministère de
dépôt : Economie, Finances et Industrie
Question écrite n° 23188 publiée dans
le JO Sénat du 18/05/2006, page 1354, posée par JOURNET (Alain) du groupe
socialiste.
Alain Journet,
Sénateur du Gard, attire l’attention de Monsieur le Ministre de l’Economie, des
Finances et de l’Industrie, sur l’instauration d’une taxe exceptionnelle au
bénéfice des consommateurs sur les profits extraordinaires des compagnies
pétrolières françaises.
La hausse du
cours du baril affecte fortement le pouvoir d’achat des ménages, alors qu’elle
permet la multiplication des profits des compagnies pétrolières. En 2005, la
flambée du cours du pétrole a engendré, selon l’I.N.S.E.E, un surcoût par
ménage de 200 euros alors que Total, ayant indexé ses marges amont et aval sur
le cours du baril, a réalisé des profits extraordinaires de 12 milliards.
L’accord conclu
au mois d’octobre 2005 avec les compagnies pétrolières n’a pas permis de
remédier à cette grave injustice. En effet, les prix de l’essence ont augmenté
de 24 % entre mars 2004 et mars 2006, et la tendance du mois d’avril reste très
inflationniste : 0,7 % à 1,5 % d’augmentation sur ce seul mois, d’après
les relevés partiels de la D.G.C.C.R.F,
Direction Générale de la
Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes.
De son côté, le groupe Total annonce des surprofits vertigineux pour le premier
trimestre 2006 (3 683 milliards d’euros contre 3 208 milliards à la
même période l’année dernière). A ce rythme, la barre des 15 milliards d’euros
devrait être dépassée en 2006.
Il importe de
souligner que cette taxe exceptionnelle, bien qu’engageant des montants très
importants - plusieurs milliards d’euros - n’a aucune incidence sur la santé
financière des groupes pétroliers, le reliquat étant largement supérieur aux
bénéfices des années précédentes et couvrant largement les besoins d’investissement
du groupe.
L’application du
prélèvement aux bénéfices 2005 de Total permettrait ainsi de dégager 5
milliards et lui laisserait un niveau exceptionnel de 7 milliards d’euros de
bénéfice. Cette taxe exceptionnelle, mécanisme simple et efficace, inciterait
en outre les groupes pétroliers à réviser leur politique tarifaire en calculant
leurs profits sur des bases rationnelles et objectives, telles que la
productivité et le niveau des investissements.
En conséquence,
il lui demande quelles mesures compte proposer le gouvernement s’agissant de
cette action corrective que tant de consommateurs attendent.
Ministère de
réponse : Economie, Finances et Industrie - Publiée dans le JO Sénat du
20/07/2006 - page 1956
Le Gouvernement est très attentif aux difficultés que pose la
montée des prix de l'énergie à nos concitoyens. La loi d'orientation sur
l'énergie votée le 13 juillet 2005,
l'adoption de mesures conjoncturelles de soutien aux
professions les plus exposées, agriculteurs et transporteurs routiers notamment,
et la compensation de certains effets de la hausse du prix du pétrole sur le
pouvoir d'achat des particuliers, avec la prime à la cuve, constituent des
réponses adaptées aux enjeux. Par ailleurs, le Gouvernement a obtenu de la part
des producteurs et distributeurs de carburants d'importants engagements à la
suite de la table ronde du 16 septembre 2005, et notamment un programme
d'investissement en France de 3,5 milliards d'euros dans des capacités de
raffinage. Ces engagements permettront également de préparer l'avenir en
augmentant et en accélérant le rythme des investissements des acteurs du
secteur pétrolier en faveur de nouvelles technologies, de la production
d'énergies renouvelables et des économies d'énergies (600 millions d'euros
d'investissement supplémentaire en recherche et développement). Les
consommateurs ont obtenu pour leur part des contreparties immédiates au moyen
de la transparence des prix et des différés favorables quant à la répercussion
des variations de cours du brut sur le prix à la pompe. La vigilance du
ministère reste entière sur ce sujet clé et cette démarche de concertation et
de réflexion commune paraît préférable dans la situation actuelle à la mise en
place d'une taxation sectorielle et exceptionnelle.
12ème législature [2006]
Fiscalité sur le fioul domestique
Ministère de dépôt : Economie, Finances et Industrie
Question
écrite n° 23059, publiée dans le JO Sénat du 11/05/2006 page 1318, posée par
Journet (Alain) du groupe socialiste.
Alain Journet, Sénateur du Gard, attire l’attention de
Monsieur le Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, sur les
problèmes posés par la fiscalité sur le fioul domestique.
Cette fiscalité apparaît injuste et injustifiable à
plusieurs titres. A la suite des hausses :
- le chiffre d’affaires des distributeurs est anormalement
élevé et contrairement au négoce de gros, aucun plafonnement n’est prévu, ce
qui entraîne des augmentations démesurées de contribution comme à
l’Organic ;
- l’effet de seuil disproportionné à 7,5 millions d’euros
pour l’imposition forfaitaire au titre de l’I.F.A. en 2006 accentue les
différences de traitement entre grandes sociétés prospères du secteur de
l’énergie et les détaillants ;
- la rémunération des entreprises n’est pas indexée sur la
valeur des produits et face aux augmentations de charges qui frappent plus les
petites structures, on peut être inquiet pour l’avenir des entreprises
indépendantes de proximité ;
- au niveau des consommateurs, les plus fortunés
investissent dans des solutions de chauffage alternatif, alors que les autres
sont condamnés à payer une fiscalité discriminatoire.
Malgré les
mesures prises en 2005 et concernant un remboursement partiel pour les foyers
non imposables, la question reste entière et la fiscalité spécifique du fioul
domestique doit être aménagée comme le permet la directive européenne qui fixe
la taxe minimum sur cette énergie à 23 euros pour 1000 litres alors
qu’elle est pour notre pays à 56,6 euros pour 1000 litres.
En conséquence,
il lui demande quelles mesures il entend proposer pour réagir aux conséquences
de la hausse des prix pétroliers et du fioul domestique en particulier.
Ministère de réponse : Economie, Finances et
Industrie - Publiée dans le JO Sénat du 24/08/2006 - page 2197
Le Gouvernement est conscient des
difficultés rencontrées par les ménages et par les professionnels, négociants
détaillants en combustibles notamment, du fait de l'augmentation des cours du
pétrole et, en particulier, du prix du fioul domestique. Toutefois, il convient
de souligner qu'en raison même de son niveau réduit de taxation, le fioul
domestique se révèle plus sensible aux variations des prix des énergies
fossiles que d'autres produits pétroliers plus imposés et bénéficiant, de ce
fait, de l'effet de l'amortisseur fiscal. En effet, le niveau d'imposition de
ce produit, taxé en France à hauteur de 5,66 euros par hectolitre, se situe
d'ores et déjà parmi les taux les plus bas pratiqués par l'ensemble des États
membres de l'Union européenne, puisque la moyenne européenne est de 14,2 euros
par hectolitre, et ne relève donc pas, en définitive, d'une situation atypique
en matière de taxation. Or, dans un contexte budgétaire contraint, toute baisse
de la fiscalité sur ce produit serait hautement préjudiciable pour l'équilibre
des finances publiques. C'est pourquoi il n'est pas envisagé de modifier le
taux de taxe intérieure sur les produits pétroliers applicable au fioul
domestique.
Dès lors, il convient de
rechercher ailleurs les solutions à la variation des cours du pétrole. La
stratégie du Gouvernement repose sur une relance des investissements
énergétiques, le développement des énergies renouvelables et la recherche
d'économies d'énergie. S'agissant des mesures immédiates, le Gouvernement avait
mis en oeuvre, cet hiver, l'« aide à la cuve » de 75 euros à destination des
foyers non imposables se chauffant au fioul domestique. Ce dispositif a répondu
au besoin immédiat de trésorerie des personnes les plus démunies.
En outre, le Gouvernement a
récemment renforcé le caractère incitatif du dispositif fiscal en faveur des
équipements de l'habitation principale. La loi de finances pour 2005 a recentré le crédit
d'impôt mentionné à l'article 200 quater du code général des impôts sur deux
objectifs : le développement durable et les économies d'énergie. Il s'agit,
d'une part, d'améliorer significativement la qualité de l'isolation thermique
et l'efficacité des équipements de chauffage et de production d'eau chaude
sanitaire et, d'autre part, d'encourager l'acquisition d'équipements de
production d'énergie utilisant une source d'énergie renouvelable. Ce crédit
d'impôt s'applique aux dépenses payées ou réalisées entre le 1er janvier 2005
et le 31 décembre 2009 au titre de l'installation d'équipements, matériaux et
appareils performants dont la liste a été fixée par les arrêtés pris par le
ministre chargé du budget le 9 février 2005 et 12 décembre 2005. Pour
l'imposition des revenus perçus en 2005, le taux du crédit d'impôt dont
bénéficient tous les ménages a été fixé à 40 % pour les équipements de
production d'énergies renouvelables, à 25 % pour les matériaux d'isolation
performants, les chaudières à condensation, les équipements de régulation, les
équipements de raccordement à un réseau de chaleur et à 15 % pour les chaudières
à basse température. A compter du 1er janvier 2006, le taux du crédit d'impôt
est porté de 40 % à 50 % pour les équipements de production d'énergie utilisant
une source d'énergie renouvelable et les pompes à chaleur dont la finalité
essentielle est la production de chaleur, et de 25 % à 40 % pour les chaudières
à condensation et les matériaux d'isolation thermique, à la double condition
que ces équipements et matériaux soient installés dans un logement achevé avant
le 1er janvier 1977 et que cette installation soit réalisée au plus tard le 31
décembre de la deuxième année qui suit celle de l'acquisition du logement. Ces
mesures représentent une incitation de plusieurs centaines de millions d'euros
en faveur des économies d'énergie dans l'habitat.
Par ailleurs, l'article 279-0 bis
du code général des impôts soumet au taux réduit de la taxe sur la valeur
ajoutée les travaux d'amélioration, de transformation, d'aménagement et
d'entretien des locaux à usage d'habitation achevés depuis plus de deux ans. Cette
mesure permet notamment de soumettre au taux réduit les travaux concourant à
l'amélioration de l'habitat. De plus, de nombreuses aides financières pour
l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments et le recours aux
énergies renouvelables ont également été mises en place : prêts spécifiques aux
travaux de rénovation et de maîtrise de l'énergie, aides de l'agence nationale
pour l'amélioration de l'habitat et aides de l'Etat pour le logement social.
Par ailleurs, les tarifs de rachat de l'électricité d'origine renouvelable ont
été augmentés de 50 % en juin 2006. En outre, le Premier ministre a rappelé, le
15 mai 2006, l'engagement
du Gouvernement de rétrocéder les éventuels suppléments de recettes pétrolières
aux particuliers et aux professionnels les plus exposés.
12ème
législature [2004]
Situation du site nucléaire de Marcoule
Ministère
de dépôt : Economie, Finances et Industrie
Question écrite n°
12905 du 01/07/04 page 1432, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M. Alain Journet attire l’attention de Monsieur le
Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, sur la
situation du site nucléaire de Marcoule, dans le département du Gard, qui
génère une activité économique importante représentant au total plus de
5 000 emplois directs et indirects. Après la décision de démanteler et
assainir ce site, le GIE CODEM avait été créé pour financer ces opérations de
l’ordre de six milliards d’euros sur trente ans et répartis entre EDF (45%),
CEA militaire (45%) et AREVA (10%). En 2003, le GIE CODEM a été supprimé et les
opérations d’assainissement, de démantèlement et de reprise des déchets ont
commencé pour un coût d’un milliard d’euros. Sans information officielle pour
la poursuite des opérations estimées à cinq milliards d’euros :
l’inquiétude est forte au niveau de tous les salariés qui s’interrogent sur
leur avenir ; l’inquiétude est forte auprès des collectivités locales qui
craignent un manque à gagner important si le CEA non assujetti à la taxe professionnelle
reprenait la gestion du site ; l’inquiétude est forte auprès des
entreprises locales qui craignent dans cette hypothèse que le CEA ne gère sa
sous-traitance avec des entreprises nationales ; l’inquiétude persiste
avec les projets d’arrêts de certaines installations en 2010. En conséquence,
et parce que le nucléaire est un secteur où l’information doit être partagée,
il lui demande quelles dispositions seront prises concernant le financement des
opérations de démantèlement et l’activité du site de Marcoule à l’horizon 2010.
Ministère de
réponse : Economie - Publiée dans le JO Sénat du 02/02/06 - page 279
L’utilisation de l’usine UP1 de Marcoule et les
responsabilités qui en découlent concernent plusieurs acteurs, le Commissariat
à l’Energie Atomique (CEA), Electricité de France (EDF), la Compagnie générale des
matières nucléaires (COGEMA) et l’Etat. A sa fermeture en 1997 et afin
d’assurer le démantèlement de l’installation, un Groupement d’Intérêt
Economique (GIE) a été mis en place comprenant le CEA, pour ses activités
civiles et en tant que mandataire de la défense, la COGEMA et EDF. Ce GIE était
chargé de la maîtrise d’ouvrage et du financement de l’opération. Cette
première étape a permis d'engager les travaux et d'affiner leur évaluation.
L'organisation choisie s'est cependant révélée complexe, en particulier en ce
qui concerne les processus de décision et de financement. Les pouvoirs publics
ont donc décidé la création d'un fonds défense pour financer ces opérations et
une nouvelle organisation industrielle. Dans ce cadre, une mission d'inspection
interministérielle a réalisé une première expertise sur les modalités
industrielles et financières d'une telle réorganisation. A la suite des
conclusions rendues à l'été 2003, les travaux d'un groupe de travail dédié
réunissant les pouvoirs publics et les différents acteurs impliqués (EDF, CEA
et COGEMA) ont permis de dégager une estimation consensuelle des opérations à
mener, de déterminer la part revenant aux différentes parties et de définir les
orientations envisageables pour l'abondement du fonds et l'organisation
industrielle à mettre en place en substitution du GIE. Sur la base de cette
analyse, les modalités de création du fonds défense et organisation
industrielle des opérations ont été fixées fin 2004 dans le respect du principe
« pollueur-payeur » tel que défini dans le code de l'environnement, les
différentes parties assurant le financement des opérations par le biais des
contributions versées à un fonds spécifique. La maîtrise d'ouvrage des opérations
a été transférée le 1er décembre 2004 au CEA qui exploite par ailleurs de
nombreuses installations de recherche sur ce site. De plus, le fonds défense
(sous la forme d'un fonds dédié) a été créé au sein du CEA afin de recevoir les
contributions définies pour les différents partenaires. Les déchets de haute
activité et de moyenne activité à vie longue resteront la propriété de leurs
producteurs respectifs. La mise en place de ce fonds dédié au financement des
opérations de démantèlement et d'assainissement des sites de Marcoule et de
Pierrelatte a pour objectif de s'assurer que les ressources nécessaires seront
disponibles sur la durée du programme et garantira ainsi la poursuite des
travaux dans la continuité des opérations menées par le GIE CODEM. Par ailleurs,
la simplification de la structure industrielle retenue conduit à une
rationalisation des responsabilités et in fine à une efficacité accrue dans le
cadre de la gestion des travaux poursuivis sur le site de Marcoule.
12ème
législature [2002]
Gestion et fonctionnement des caisses d'épargne et de
prévoyance
Ministère de dépôt:
Economie
Question écrite Nº
03781 du 07/11/2002 page 2589, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie sur la gestion et le fonctionnement des caisses d'épargne et
de prévoyance (CEP), notamment les relations entre la caisse centrale des
caisses d'épargne et les caisses d'épargne régionales. En Languedoc-Roussillon
et pour la deuxième fois en deux ans, un différend oppose le conseil
d'orientation et de surveillance de la caisse régionale sur la nomination du
président du directoire de la caisse d'épargne (CCE) Languedoc-Roussillon. La
loi n° 99-532 du 25 juin 1999
a réaffirmé le statut des banques coopératives aux CEP
et donné, à leurs instances responsables, les conseils d'orientation et de
surveillance CCOS, des pouvoirs définis dans le respect des textes votés par le
Parlement. Une des décisions majeures qu'ils ont à prendre est de proposer les
membres de leur directoire et leur président, en vue de leur agrément. Après
deux ans de mandat, le président du directoire a fait l'objet d'un vote de
défiance du COS de la CE Languedoc-Roussillon et a présenté sa
démission suivie par les autres membres du directoire le 6 septembre 2002.
Réuni à nouveau le 23 octobre 2002, le COS a délibéré pour présenter la
candidature de l'ancien président du directoire à l'agrément de la Caisse nationale aux
fonctions de président du directoire de la CE Languedoc-Roussillon,
considérant que les conditions d'honorabilité nécessaire et d'expérience
adéquate pour la fonction de président du directoire " étaient remplies.
Le président du directoire national a fait savoir au président du COS de la CE Languedoc-Roussillon
que la candidature proposée par ce dernier ne serait pas présentée à l'agrément
du conseil de surveillance de la caisse nationale. Les pouvoirs et décisions du
COS régional sont ignorés par le directoire de la caisse nationale, ce qui
risque de conduire à nouveau à une crise interne dans cet établissement
financier de la région Languedoc-Roussillon, puisque aucune raison n'est
avancée pour cette non-proposition. En conséquence, il lui demande quelles
mesures peuvent être prises pour éviter de tels conflits qui ne manqueraient
pas de nuire à l'image des caisses d'épargne et de prévoyance, banques
coopératives dont la loi prévoyait l'ancrage local grâce â une structure
décentralisée pour garantir proximité et écoute au coeur de la vie locale, dans
le respect des orientations définies par l'ensemble des caisses réunies au sein
de la caisse nationale des caisses d'épargne.
Ministère de
réponse: Economie - Publiée dans le JO Sénat du 26/06/2003 page 2086.
Le
président du conseil d'orientation et de surveillance de la caisse d'épargne
Languedoc-Roussillon (CELR) a présenté au président de la Caisse nationale des
caisses d'épargne (CNCE), le 23 octobre 2002, la candidature de l'ancien président
du directoire de la caisse d'épargne Languedoc-Roussillon en qualité de
président de ce même directoire à la suite d'un vote en ce sens du conseil
d'orientation et de surveillance de la CELR. En vertu de l'article L. 512-90 du code
monétaire et financier, les caisses d'épargne et de prévoyance sont dirigées
par un directoire. Les membres de ce directoire sont proposés par le conseil
d'orientation et de surveillance de la caisse d'épargne et de prévoyance. Le
directoire de la CNCE
est en outre chargé de s'assurer de l'honorabilité nécessaire et de
l'expérience adéquate pour cette fonction des candidats proposés par le
président du conseil d'orientation et de surveillance et propose, si ces
conditions sont réunies, leur agrément au conseil de surveillance de la Caisse nationale des
caisses d'épargne. En application de ce texte, le directoire de la caisse
nationale avait décidé, par décision du 5 juillet 2000, de ne pas proposer au
conseil de surveillance de la
CNCE la reconduction de l'ancien président du directoire de
la caisse d'épargne Languedoc-Roussillon à ces mêmes fonctions. Cette décision
se fondait notamment sur un rapport de l'inspection générale de la caisse
nationale des caisses d'épargne de juin 2000. Saisi à nouveau de la candidature
de l'ancien président du directoire de la CELR, le directoire de la Caisse nationale a
considéré, dans une décision du 25 octobre 2002 qu'aucun élément ne permet de
modifier l'appréciation portée en juillet 2000. Le directoire de la Caisse nationale des caisses
d'épargne a donc décidé, comme en juillet 2000, de ne pas proposer au conseil
de surveillance de la CNCE
l'agrément du candidat proposé par le président du conseil d'orientation et de
surveillance de la caisse d'épargne Languedoc-Roussillon. Le directoire de la CNCE a usé des prérogatives
qui lui sont reconnues à l'article L. 512-90 du code monétaire et financier qui
ont pour objet d'assurer la cohérence de la direction du groupe Caisses
d'épargne. Aucune action judiciaire n'est aujourd'hui en cours à l'encontre de
la décision du directoire de la
CNCE. Le Gouvernement considère qu'il n'y a pas lieu
d'envisager une adaptation des statuts des caisses d'épargne sur ce point.
12ème
législature [2002]
Situation des stations-service indépendantes en milieu rural
Ministère de dépôt:
Economie
Question écrite Nº
00473 du 11/07/2002 page 1526, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie sur le problème des stations-service indépendantes en milieu
rural. Depuis des années, avec la multiplication des super et hypermarchés, les
carburants sont devenus des produits d'appel qui sont revendus pratiquement à
prix courants. Des régions entières vivent aujourd'hui avec nombre de nos
concitoyens obligés de parcourir de nombreux kilomètres pour " faire le
plein " car le maillage des stations-service disparaît malgré le
quasi-rôle de service public qu'elles remplissaient. D'autre part, le passage à
l'euro a nécessité des investissements supplémentaires importants. Les
indemnités, dont le paiement alloué peut aller jusqu'à deux ans, mettent un peu
plus en péril leur existence. Des réformes annoncées n'ont pas vu le jour ; les
compagnies pétrolières continuent d'engranger les super-bénéfices alors que les
plus fragiles de celles qui distribuent leurs produits sont menacées de
disparaître. L'aménagement du territoire, la garantie des solidarités, font
partie des responsabilités de l'Etat, comptable de l'équilibre entre intérêts privés
et intérêt général permettant de vivre sur le territoire national dans des
conditions équivalentes. En conséquence, il lui demande quelles mesures sont
envisagées pour que cette exigence de la pérennité de ces services puisse être
assurée et que les super-bénéfices des pétroliers permettent à ceux qui les
servent de continuer d'exister.
Ministère de
réponse: Economie - Publiée dans le JO Sénat du 19/09/2002 page 2085.
La
présence équilibrée d'un réseau de stations-service sur l'ensemble du
territoire national est une préoccupation du Gouvernement ; cet objectif est
d'autant plus important qu'en zone rurale les stations-service indépendantes
assurent également la fourniture d'activités multiservices. Conscient de
l'accélération des restructurations des réseaux des stations-service, le
Gouvernement a créé dès 1991 le Comité professionnel de la distribution de
carburants (CPDC), avec pour mission principale le soutien aux détaillants par
des aides appropriées visant à adapter le réseau aux conditions du marché. Le
décret du 2 mars 1998 a
introduit la notion d'une desserte équilibrée sur l'ensemble du territoire dans
les missions du CPDC. Depuis, le dispositif d'aide du comité est
prioritairement orienté vers les aides qui contribuent à consolider l'équilibre
économique des stations-service : les aides financières ont ainsi permis à de
nombreux détaillants de moderniser et de mettre aux normes leurs installations,
d'assurer leur passage à l'euro et de diversifier leurs activités. Depuis sa
création, le CPDC a accordé près de 9 000 aides pour un montant total supérieur
à 87 millions d'euros. Environ 930 dossiers par an sont traités par le CPDC
depuis 1999. Le CPDC accorde aujourd'hui 10 millions d'euros d'aides annuelles.
Le CPDC, par son action, a ainsi atténué les conséquences sociales des
fermetures des points de vente. En incitant les exploitants à investir dans des
projets de modernisation et de diversification, garants de la pérennité et de
la viabilité économiques des stations, il contribue également à diminuer
significativement le nombre de fermetures annuelles de points de vente. Le
Gouvernement s'engage à maintenir en 2003 un soutien financier à hauteur de 10
millions d'euros.
12ème
législature [2002]
Prélèvement automatique des impôts et prise en compte des
changements de situation personnelle
Ministère de dépôt:
Economie
Question écrite Nº
00474 du 11/07/2002 page 1526, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie sur les difficultés de mise à jour des procédures de mise en
recouvrement des impôts et des contributions sociales auprès des contribuables
ayant opté pour le prélèvement automatique. Les exemples de contribuables ayant
vu leur situation personnelle modifiée à la suite d'un changement de vie
(mariage, divorce, perte d'emploi...) sont nombreux et donc leurs revenus
changés dans leur montant ainsi que la notion de foyer fiscal ne correspondent
plus à la réalité. Les imprimés indiquent que ces modifications doivent être
signalées par internet ou minitel qui eux-mêmes renvoient sur la trésorerie
concernée. Les modifications signalées dans les formes à la trésorerie
concernée ont des difficultés à être saisies par les centres informatiques
correspondants et les prélèvements automatiques continuent pendant des mois
alors qu'ils ne correspondent plus à des situations réelles. Les trésoreries
concernées avouent leurs difficultés à faire prendre en compte ces
modifications et sont quelquefois l'objet de mécontentement des usagers qui
n'ont pas d'autre interlocuteur. Il lui demande donc quelles règles peuvent
être édictées pour que les modifications de foyer fiscal soient prises en
compte rapidement et surtout que les sommes prélevées indûment pendant des mois
soient restituées aux intéressés rapidement.
Ministère de
réponse: Economie - Publiée dans le JO Sénat du 10/10/2002 page 2313.
Les
usagers qui ont opté pour le paiement mensuel de l'impôt ont la possibilité de
modifier leur contrat de mensualisation en cas de changement affectant leur
adresse, leurs coordonnées bancaires ou lorsqu'ils souhaitent modifier, à la
hausse ou à la baisse, le montant des prélèvements, en fonction du montant
estimé de leur impôt. Ils peuvent également suspendre les prélèvements s'ils
estiment que l'impôt finalement dû sera entièrement réglé avant la fin des
échéances prévues. Ils ont aussi la faculté de demander l'étalement du solde
sur les derniers mois de l'année lorsque l'impôt a augmenté d'une année sur
l'autre et que la mensualité de décembre est le double des mensualités
précédentes. Enfin ils peuvent, s'ils le souhaitent, résilier leur contrat en
cours d'année. Afin d'assurer une meilleure qualité de service aux usagers,
différents canaux de communication avec l'administration leur sont proposés
pour faciliter la mise à jour rapide de leur dossier en cas de changement de
situation (Internet, minitel). L'ouverture d'un portail fiscal sur Internet
leur permet notamment de signaler toute modification. Ces informations ne transitent
pas par les trésoreries, mais sont retraitées directement dans les départements
informatiques du Trésor public dans un souci de rapidité de prise en charge. En
2001, le Trésor public a rencontré certaines difficultés de mise à jour dans
ses procédures automatisées de recouvrement de l'impôt pour les usagers
mensualisés dont la situation avait changé (déménagement, mariage, divorce,
augmentation ou diminution de revenus). Des travaux complémentaires ont été
rendus nécessaires afin de garantir la qualité et l'exhaustivité de la prise en
compte automatique de ces changements de situation. La direction générale de la
comptabilité publique et la direction générale des impôts continuent de
travailler de concert dans le but d'améliorer leurs procédures informatisées et
d'assurer une meilleure qualité de service aux contribuables.
12ème
législature [2002]
Zones non desservies par les réseaux de téléphonie mobile
Ministère de dépôt:
Industrie
Question écrite Nº
00476 du 11/07/2002 page 1536, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de Mme la ministre déléguée à l'industrie sur
la situation de certaines zones géographiques non desservies par les réseaux de
téléphonie mobile et l'Internet haut débit. Il existe un réel déséquilibre
entre les zones couvertes et non couvertes qui sont souvent rurales, peu
peuplées avec peu de moyens financiers et donc moins rentables pour les
opérateurs. Le déploiement de l'ADSL et son extension par le biais de bâtiments
répartiteurs en particulier sont un facteur essentiel de redynamisation des
régions isolées. Accélérer sa mise en place en zone rurale contribue à
maintenir l'emploi, à permettre à nos entrepreneurs de rester au pays ou de
venir s'y installer. En conséquence, il souhaiterait connaître, d'une part, la
volonté du Gouvernement de favoriser l'égalité d'accès aux services de
téléphonie mobile et au haut débit sur l'ensemble du territoire national et du
département du Gard en particulier, et, d'autre part, les aides possibles des
pouvoirs publics accordées aux petites communes à la recherche de
cofinancement, pour leur faciliter leur raccordement aux réseaux d'accès haut
débit à Internet.
Ministère de
réponse: Industrie - Publiée dans le JO Sénat du 20/11/2003 page 3397.
Le
Gouvernement a la volonté d'accélérer la diffusion de l'accès à Internet à haut
débit et de la téléphonie mobile sur l'ensemble du territoire et a déjà pris de
nombreuses mesures en ce sens. L'accès du plus grand nombre à la société de
l'information, par le déploiement sur l'ensemble du territoire des réseaux
modernes d'information et de communication est l'un des chantiers retenus par
le Comité interministériel pour l'aménagement du territoire (CIADT) du 13
décembre 2002. Le Gouvernement a donc décidé de proposer la modification du
code général des collectivités territoriales afin de reconnaître aux
collectivités locales la vocation à exercer des fonctions d'opérateurs. C'est
ainsi que le projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique, adopté
en première lecture par le Sénat le 25 juin 2003, prévoit, dans son article 1er
A, que les collectivités territoriales ou les établissements publics de
coopération locale ayant bénéficié d'un transfert de compétence à cet effet
pourront, après une procédure de publicité, établir des réseaux de
télécommunications ouverts au public. Ils pourront également exercer une
activité d'opérateur de télécommunications en l'absence d'initiative privée de
nature à satisfaire les besoins du public. Ils seront soumis, dans l'exercice
de ces activités, aux mêmes conditions que les autres opérateurs de
télécommunications. Le Gouvernement a également mandaté la Caisse des dépôts et
consignations afin qu'elle propose, compte tenu des projets d'infrastructures
haut débit des collectivités locales dont elle a été saisie, une première
estimation régionale de ses crédits d'étude et d'ingénierie ainsi que du
potentiel d'investissement en fonds propres. Le Gouvernement, qui souhaite
encourager les initiatives de boucle locale alternative aux technologies
filaires, a lancé un appel à projets sur les projets des collectivités locales
d'utilisation des réseaux sans fil et l'a élargi à d'autres technologies
alternatives (boucles locales radio et courants porteurs en ligne). Pour ce
faire, le Gouvernement engagera 4 millions d'euros sur trois ans, auxquels
viendront s'ajouter 600 000 euros de crédits d'étude et d'ingénierie mobilisés
par la Caisse
des dépôts et consignations. Enfin, l'Internet par satellite sera amené à jouer
un rôle très important dans le développement du haut débit, notamment pour les
PME installées en zone rurale. C'est pourquoi le Gouvernement a souhaité le
mettre en avant, parmi d'autres, dans les orientations pour l'aménagement
numérique du territoire du plan " RESO 2007 ". Le Gouvernement a
depuis, pris plusieurs mesures pour faciliter l'émergence d'offres d'accès à
l'Internet par satellite économiquement viables. Ainsi, une modification du
décret du 3 février 1993 relatif aux redevances de mise à disposition de
fréquences radioélectriques et de gestion a ramené les redevances à 6 710 euros
pour une couverture métropolitaine, contre 305 euros par site précédemment
améliorant sensiblement la compétitivité des offres d'accès à Internet à haut
débit par satellite. De plus le Gouvernement a décidé, lors du CIADT du 3
septembre 2003 : la création d'un mécanisme d'amortissement exceptionnel
apportant une réduction d'impôts aux entreprises qui décideraient d'acquérir un
terminal pour l'accès à l'Internet haut débit par satellite en zone de
revitalisation rurale ; de demander aux préfets de régions d'étudier, avec les
collectivités locales qui le souhaitent, les conditions de mobilisation des
crédits du contrat du plan Etat-région et des fonds européens afin de financer
l'accès des territoires à l'Internet haut débit par satellite ; de demander au
Centre national d'études spatiales, d'étudier en liaison avec les ministères
délégués à l'industrie et à la recherche, la faisabilité technique du projet de
satellite visant au développement compétitif de nouveaux services multimédias
en zones rurales. En matière de téléphonie mobile, une étape importante a été
franchie le 15 juillet 2003 avec la signature d'une convention nationale
d'extension des réseaux de téléphonie mobile entre le Gouvernement, représenté
par les ministres chargés de l'aménagement du territoire, des libertés locales
et des télécommunications, l'ART, l'assemblée des départements de France (ADF)
et l'association des maires de France (AMF) et les trois opérateurs mobiles. La
convention s'inscrit dans l'esprit des dispositions figurant dans l'article 1er
B du projet de loi pour la confiance dans l'économie numérique voté en première
lecture par le Sénat le 25 juin 2003. Les principaux éléments en sont les
suivants : une concertation régionale a permis d'identifier environ 3200
communes situées en " zone blanche " ; dans une première phase, 1 250
sites couvrant environ 1 638 communes seront mis en place. L'Etat, les
opérateurs et les collectivités sont parvenus à un accord sur les modalités de
financement de cette " phase 1 " ; pour cette phase I, les pouvoirs
publics, Etat et collectivités locales, prendront en charge le financement des
infrastructures passives (pylônes). Les opérateurs prendront intégralement en
charge le financement des équipements de réseau. Dans le cadre de cette phase
I, l'Etat engagera 44 millions d'euros, à parité avec les collectivités locales
; le Gouvernement a obtenu de la
Commission européenne des assurances sur la mobilisation des
fonds européens (FEDER) au profit de ce projet ; pour les communes
supplémentaires, une " phase II " est prévue. Le financement de cette
phase n'est pas encore arrêté et fera l'objet d'un avenant à la convention
nationale ; la majorité des sites construits seront traités en itinérance
locale. Néanmoins, le recours à la mutualisation d'infrastructures est étudié
au cas par cas, au regard de critères techniques et économiques. La répartition
annoncée le 15 juillet comprend environ 70 % de sites en itinérance et 30 % en
mutualisation. La signature de cette convention nationale illustre la
mobilisation du Gouvernement, des opérateurs et des collectivités
territoriales. Grâce à la validation des communes concernées par la phase I, le
projet est désormais entré dans sa phase opérationnelle.
12ème
législature [2002]
Fonctionnement du service public postal
Ministère de dépôt:
Industrie
Question écrite Nº
00475 du 11/07/2002 page 1536, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de Mme la ministre déléguée à l'industrie sur
les inquiétudes exprimées par les élus de communes rurales, à l'égard du
fonctionnement du service public postal. En effet, notamment avec l'application
des 35 heures, des dysfonctionnements en matière d'acheminement de courrier se
font de plus en plus ressentir (dans certaines communes le courrier est
distribué une fois tous les deux jours, ce qui est inacceptable). Par ailleurs,
la réduction des horaires d'ouverture des bureaux de poste entraîne une baisse
inexorable de la fréquentation qui plaide à terme pour une fermeture pure et
simple, et posera de très sérieux problèmes aux personnes isolées disposant
difficilement de moyens de locomotion. Or, La Poste doit proposer, dans l'exercice de ses
missions de service public, des prestations de qualité accessibles à tous sur
tout le territoire. Ce sont là des enjeux d'une politique d'aménagement du
territoire équilibrée et concertée en lutte contre la désertification. La
commission départementale de présence postale territoriale (CDPPT) créée dans
chaque département doit donner a priori son avis sur les projets d'intérêt
local et disposer pour ce faire d'un ensemble de pouvoirs. Or il semblerait que
la réalité de leur impact n'ait pas trouvé d'écho favorable dans certains
départements, celui du Gard en particulier. En conséquence, il lui demande
quelles sont les mesures qui peuvent être rapidement mises en place pour
répondre efficacement aux attentes de nos concitoyens.
Ministère de
réponse: Industrie - Publiée dans le JO Sénat du 26/09/2002 page 2162.
Dans
le cadre de la loi du 2 juillet 1990, La Poste doit accorder une attention toute
particulière à sa présence territoriale afin d'assurer un service public de
qualité accessible à tous. Des orientations ont été définies dans le contrat
d'objectifs et de progrès signé le 25 juin 1998 entre l'Etat et La Poste, pour préciser les
conditions d'évolution et d'amélioration du service postal, tant en zone rurale
qu'en zone urbaine, notamment dans les quartiers en difficulté. Ces
orientations ont fait l'objet d'une large concertation, en particulier avec les
représentants des maires et des élus locaux. Le réseau des points de contact de
La Poste
participe de façon importante à l'aménagement du territoire et deux règles
président à son évolution. En premier lieu, toute évolution de la présence
postale territoriale doit être précédée d'une concertation dont les outils ont
été mis en place au niveau local. En second lieu, toute évolution de la
présence postale territoriale doit se faire au bénéfice des usagers des
services postaux, soit en leur proposant de nouveaux services, en mettant à
leur disposition des services de substitution ou bien en améliorant les
services déjà rendus. Le contrat d'objectifs et de progrès a mis en place un
outil de concertation permettant aux élus et à La Poste, dans chaque
département et sous la présidence d'un élu, de se concerter. Une commission
départementale de présence postale territoriale (CDPPT) a ainsi été créée dans
chaque département. Constituée majoritairement d'élus locaux, elle donne son
avis sur les projets d'intérêt local et dispose pour ce faire d'un ensemble de
pouvoirs. Grâce notamment aux propositions des élus concernés, elle contribue à
la modernisation du réseau de La
Poste. Les élus doivent utiliser pleinement cette nouvelle
forme de concertation mise à leur disposition. Concernant le département du
Gard, aucun plan de fermeture des bureaux de poste n'est prévu ou programmé et
aucune fermeture d'établissement n'a été opérée. Les seules adaptations
éventuelles peuvent concerner des modulations d'horaires d'ouverture de
certains bureaux à très faible trafic, sans que leur existence ne soit
nullement remise en cause. Par ailleurs, les très importants travaux de modernisation
réalisés au centre de tri de Nîmes en 2001 et au début de l'année 2002 ont pu
engendrer quelques difficultés qui se sont répercutées sur la distribution du
courrier, au même titre que les dix alertes à l'Anthrax qui ont eu lieu dans
cet établissement au cours du dernier trimestre 2001. Enfin, aucune adaptation,
notamment en milieu rural, n'est réalisée sans concertation préalable avec les
élus concernés. Il est à noter que dix-sept réunions de conseils postaux locaux
ont été tenues dans le département au cours des années 2000 et 2001. La
commission départementale de présence postale territoriale a été réunie en 2001
et en janvier 2002. Les différents projets de La Poste du Gard ont été
systématiquement présentés au cours de ces rencontres.
11ème
législature [2001]
Fonctionnement de La Poste
Ministère de dépôt:
Industrie
Question écrite Nº
35310 du 27/09/2001 page 3076, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur
les inquiétudes exprimées par les élus de communes rurales à l'égard du
fonctionnement du service public postal. En effet, notamment avec application
des 35 heures, des dysfonctionnements en matière d'acheminement de courrier se
font de plus en plus ressentir (dans certaines communes, le courrier est
distribué une fois tous les deux jours, ce qui est inacceptable). Par ailleurs,
la réduction des horaires d'ouverture des bureaux de poste entraîne une baisse
inexorable de la fréquentation qui plaide à terme pour une fermeture pure et
simple, et posera de très sérieux problèmes aux personnes isolées disposant
difficilement de moyens de locomotion. Or La Poste doit proposer, dans l'exercice de ses
missions de services publics, des prestations de qualité accessibles à tous sur
tout le territoire. Ce sont là les enjeux d'une politique d'aménagement du
territoire équilibrée et concertée en lutte contre la désertification. En
conséquence, il lui demande quelles sont les mesures qui peuvent être
rapidement mises en place pour répondre efficacement aux attentes de nos
concitoyens.
Ministère de
réponse: Industrie - Publiée dans le JO Sénat du 01/11/2001 page 3478.
Dans
le cadre de la loi du 2 juillet 1990, La Poste doit accorder une attention toute
particulière à sa présence territoriale afin d'assurer un service public de
qualité accessible à tous. Des orientations ont été définies dans le contrat
d'objectifs et de progrès signé le 25 juin 1998 entre l'Etat et La Poste, pour préciser les
conditions d'évolution et d'amélioration du service postal, tant en zone rurale
qu'en zone urbaine, notamment dans les quartiers en difficulté. Ces
orientations ont fait l'objet d'une large concertation, en particulier avec les
représentants des maires et des élus locaux. Le réseau des points de contact de
La Poste
participe de façon importante à l'aménagement du territoire et deux règles
président à son évolution. En premier lieu, toute évolution de la présence
postale territoriale doit être précédée d'une concertation dont les outils ont
été mis en place au niveau local. En second lieu, toute évolution de la
présence postale territoriale doit se faire au bénéfice des usagers des
services postaux, soit en leur proposant de nouveaux services, en mettant à
leur disposition des services de substitution, ou bien en améliorant les
services déjà rendus. Le contrat d'objectifs et de progrès a mis en place un
outil de concertation permettant aux élus et à La Poste, dans chaque
département et sous la présidence d'un élu, de se concerter. Une commission
départementale de présence postale territoriale (CDPPT) a ainsi été créée dans
chaque département. Constituée majoritairement d'élus locaux, elle donne son
avis sur les projets d'intérêt local et dispose pour ce faire d'un ensemble de
pouvoirs. Grâce notamment aux propositions des élus concernés, elle contribue à
la modernisation du réseau de La
Poste. Les élus doivent utiliser pleinement cette nouvelle
forme de concertation mise à leur disposition. Concernant les adaptations
d'horaires de certains bureaux qui ont eu lieu durant la période estivale, les
fermetures ont concerné 632 points de contact, soit 4 % du réseau, et ont été
comprises entre une et deux semaines dans la moitié des cas. En tenant compte
des modifications d'horaires, 9 points de contact sur 10 ont vu leurs horaires
se maintenir, ou, pour les zones touristiques, augmenter. Ces adaptations
temporaires ont été limitées à la période estivale et aujourd'hui tous les
bureaux ont donc retrouvé leur activité habituelle. La distribution du courrier
a été assurée dans des conditions comparables à celles qui prévalent durant
l'année, alors même que les flux de courrier sont profondément modifiés durant
l'été. La réalité de l'impact de ces mesures est donc limitée, en revanche
elles ont trouvé un écho particulier dans certains départements. C'est sans
doute le signe que la concertation préalable avec les élus et les syndicats et
l'information préalable des populations n'ont pas été partout mises en oeuvre.
Ainsi, toutes les commissions départementales de présence postale territoriale
seront réunies avant la fin octobre pour faire notamment le bilan de cette
saison estivale et déterminer les moyens permettant, à l'avenir, de mieux
respecter la concertation nécessaire.
11ème
législature [2000]
Situation des stations-service en milieu rural
Ministère de dépôt:
Economie
Question écrite Nº
27886 du 28/09/2000 page 3292, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie sur le problème des stations-service indépendantes en milieu
rural. Depuis des années, avec la multiplication des supers et hypermarchés,
les carburants sont devenus des produits d'appel qui sont revendus quasiment à
prix courants. Des régions entières vivent aujourd'hui avec nombre de nos
concitoyens obligés de parcourir de nombreux kilomètres " pour faire le
plein " car le maillage des stations-service disparaît malgré le
quasi-rôle de service public qu'elles remplissaient. Celles qui subsistent
encore viennent de subir la grève des routiers avec un bilan très négatif
d'absence d'activités pendant dix jours, mettant un peu plus en péril leur
existence. Des réformes annoncées n'ont pas vu le jour, les compagnies
pétrolières continuent d'engranger les superbénéfices alors que les plus
fragiles de celles qui distribuent leurs produits sont menacés de disparaître.
L'aménagement du territoire, la garantie des solidarités font partie des
responsabilités de l'Etat, comptable de l'équilibre entre intérêts privés et
intérêt général permettant de vivre sur le territoire national dans des
conditions équivalentes. En conséquence, il lui demande quelles mesures sont
envisagées pour que cette exigence de la pérennité de ces services puisse être
assurée et dans quelles conditions les superbénéfices des pétroliers pourraient
permettre à ceux qui les servent de continuer d'exister.
Ministère de
réponse: Economie - Publiée dans le JO Sénat du 14/12/2000 page 4262.
Réponse.
- Les pouvoirs publics sont attentifs au maintien d'un service de proximité
pour les consommateurs et au développement du commerce multiservices dans les
zones rurales qui garantissent un équilibre entre l'intérêt général et les
intérêts privés. A cet effet, le Comité professionnel de la distribution de
carburants (CPDC), né en 1991,
a pour missions principales le soutien aux détaillants
par des aides appropriées et l'étude d'actions visant à adapter le réseau aux
conditions du marché. Le décret du 2 mars 1998 a introduit la notion
de maintien d'une desserte équilibrée sur l'ensemble du territoire dans les
missions du CPDC. Depuis, le dispositif d'aide du comité est axé
prioritairement sur les aides qui garantissent la pérennité des
stations-service. Cette problématique de survie rencontre en effet celle du
maillage du territoire et de maintien du commerce en zone rurale. Le CPDC
dispose de commissions spécialisées qui sont chargées de mener toutes actions
susceptibles de participer à l'aménagement du réseau de distribution de
carburants. Les aides financières attribuées ont permis à de nombreux
détaillants de moderniser et de mettre aux normes leurs installations, et de
diversifier leurs activités. Ainsi, sur les dix premiers mois de 2000, le CPDC
a traité 475 dossiers d'aides au développement de l'entreprise pour un montant
de 30 millions de francs, soit une progression de 13 % par rapport à 1999. Les
actions de sensibilisation menées auprès de chaque région, ainsi que les
actions menées par le CPDC, ont permis de stabiliser le mouvement des fermetures
autour de 2 % par an. Enfin, les compagnies pétrolières pouvant pratiquer une
provision pour hausse de prix, le Gouvernement a prévu de limiter cet avantage
fiscal en instaurant un prélèvement exceptionnel porté à 25 %. Cette
contribution des compagnies pétrolières financera, en partie, l'application du
mécanisme de stabilisation de la fiscalité pétrolière décidée par le
Gouvernement.
11ème
législature [2000]
Situation de l'entreprise Well
Ministère de dépôt:
Economie
Question écrite Nº
25817 du 08/06/2000 page 2022, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie sur la situation de l'entreprise Well S.A., implantée au
Vigan dans le Gard. Cette entreprise appartenait au groupe anglais Courtaulds
(avril 1994 à mai 2000) qui lui-même l'avait racheté au groupe Harstone
(janvier 1991 à avril 1994). A cette période, le groupe Américain Sara-Lee
avait déjà été écarté de la négociation par la Commission économique
européenne. Aujourd'hui, Sara-Lee vient de lancer une OPA sur Well S.A. et
détient le quasi-monopole de la production mondiale de collants. La commission
européenne de la concurrence vient de demander au groupe américain de ne pas
conserver Well S.A., et nomme à cet effet un médiateur pour l'aider à retrouver
un repreneur, conformément à la législation européenne. En conséquence, il lui
demande quelles mesures le gouvernement et la CEE envisagent pour que l'emploi textile du
bassin du Pays viganais soit sauvegardé, sachant d'une part que les pouvoirs
publics déjà fortement mobilisés dans le cadre d'un " contrat de Pays
" ont mis en place une cellule d'animation textile, pilotée par l'ancien
dirigeant de Well S.A. (et financée par Retex), et d'autre part, fait partie
d'une zone prioritaire retenue par le CIADT (comité interministériel à
l'aménagement du territoire) tenu à Arles en juillet 1999.
Ministère de
réponse: Economie - Publiée dans le JO Sénat du 22/02/2001 page 662.
Réponse.
- L'entreprise Textiles Well, spécialisée dans la fabrication de collants,
appartenait au groupe anglais Courtaulds jusqu'en mai 2000, date de
l'acceptation par le groupe britannique de l'OPA lancée par le groupe américain
Sara Lee. La Commission
européenne a autorisé cette prise de contrôle à condition que Sara Lee revende
Textile Well SA dans un délai de douze mois suivant la réalisation de la
fusion. En effet, bien que Sara Lee, qui possède le groupe Dim, ne soit pas en
état de monopole sur le marché européen du collant, la Commission a estimé que
le regroupement des deux principales entreprises opérant en France conduirait à
une position dominante sur le marché français. Le choix du repreneur devra être
approuvé par la
Commission. Il devra s'agir d'un opérateur indépendant de
Sara Lee, existant ou viable, susceptible de concurrencer effectivement Sara
Lee en France de manière durable. Un mandat de vente a été confié par le groupe
Sara Lee à un cabinet spécialisé. Le groupe Sara Lee étudie toujours les propositions
de rachat à ce jour. Ces négociations sont couvertes par le secret commercial.
Il appartiendra au repreneur, qui devra remplir les conditions posées par la Commission européenne
rappelées ci-dessus, de préciser le devenir de l'entreprise Well dans le cadre
de cette opération de reprise. Comme dans tous les cas de rapprochement
d'entreprises, l'avenir de l'entreprise dépend à long terme de la propre
compétitivité de l'établissement du Vigan et de la place qu'il occupera à
l'intérieur du nouveau groupe. Ceci était d'ailleurs vrai même à l'intérieur du
groupe Courtaulds. Le Gouvernement est très attentif au devenir du groupe Well
et particulièrement au maintien de l'emploi dans une région déjà très touchée
par diverses défaillances d'entreprises. Un dispositif visant à soutenir les
entreprises du secteur au niveau local a d'ailleurs été mis en place, ce qui
témoigne de l'intérêt porté à cette région.
11ème
législature [1999]
Nouvelles attributions du fonds de compensation de la TVA
Ministère de dépôt:
Economie
Question écrite Nº
20978 du 02/12/1999 page 3911, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances
et de l'industrie sur les types d'opérations susceptibles d'entrer dans le
champ des modalités nouvelles d'attribution du FCTVA, notamment en son article
60 de la loi de finances pour 1999 (nº 98-1266 du 30 décembre 1998) "
disposant que, par dérogation, les collectivités territoriales et leurs
groupements bénéficient des attributions FCTVA sur des travaux à caractère
d'intérêt général ou d'urgence, réalisés sur le patrimoine de tiers ". Les
dépenses en question doivent répondre à 6 critères : être réalisés par un
bénéficiaire du fonds ; se rapporter à des travaux d'équipements ; se rapporter
à des travaux présentant un intérêt général ou d'urgence ; avoir été grevé de
TVA ; ne pas être exposées à la
TVA ; être directement et exclusivement relative à la lutte
contre les avalanches, les glissements de terrains et les inondations ou à la
défense contre la mer. Toutefois se pose la question de savoir si les travaux
de pistes DFCI (défense des forêts contre les incendies) présentant un
caractère d'intérêt général ne peuvent être pris en compte par l'article 60 de
ladite loi de finances 1999. En conséquence, il lui demande quelles mesures
pourraient être prises en la matière.
Ministère de
réponse: Economie - Publiée dans le JO Sénat du 10/02/2000 page 531.
Réponse.
- Le Gouvernement précise que, pour être éligible au fonds de compensation pour
la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA), la dépense doit tout d'abord être
intégrée dans le patrimoine de la collectivité. La règle fondamentale de
patrimonialité posée à l'article L. 1615-1 et au premier paragraphe de
l'article L. 1615-2 du code général des collectivités territoriales exclut du
bénéfice du FCTVA les dépenses d'investissement réalisées sur des biens
appartenant à des tiers non bénéficiaires du fonds. Certains cas particuliers
restent cependant éligibles au FCTVA, en application de l'article 60 de la loi
de finances pour 1999, qui concerne un nombre limitativement énuméré de
dépenses effectuées sur le patrimoine de tiers, qu'il s'agisse de l'Etat ou de
personnes privées, à condition de satisfaire à un ensemble précis de critères
d'éligibilité. Les quatre catégories de travaux éligibles au FCTVA relèvent de
la lutte contre les avalanches, les glissements de terrains et les inondations
ainsi que de la défense contre la mer. Ces dépenses d'investissement doivent
par ailleurs présenter un caractère d'intérêt général ou d'urgence et, dans le
cadre du domaine de l'Etat, faire préalablement l'objet d'une convention
précisant notamment les équipements à réaliser, le programme technique des
travaux et les engagements financiers des parties. En conséquence, les travaux
de pistes de défense des forêts contre les incendies effectués sur des biens
n'appartenant pas aux collectivités locales ne sont pas éligibles au FCTVA. Le
Gouvernement est cependant attentif aux actions de lutte et de prévention
contre les incendies de forêt, comme en témoigne notamment la participation
globale de l'Etat à la protection de la forêt contre les incendies, supérieure
à 715 millions de francs dans le projet de loi de finances pour l'année 2000.
Concernant le domaine plus spécifique de la prévention des incendies de forêts,
ces opérations relèvent de la compétence particulière du ministère de
l'agriculture et de la pêche, dont le budget prévoit à ce titre une
contribution d'environ 216 millions de francs.
11ème
législature [1999]
Zones non desservies par les réseaux de téléphonie mobile
Ministère de dépôt:
Industrie
Question écrite Nº
15051 du 25/03/1999 page 934, posée par JOURNET (Alain) du groupe socialiste.
M.
Alain Journet attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur
la situation de certaines zones géographiques non desservies par les réseaux de
téléphonie mobile. Il existe un réel déséquilibre entre les zones couvertes et
non couvertes qui sont souvent rurales, peu peuplées et donc moins rentables
pour les opérateurs. C'est pourquoi, il lui demande de lui faire connaître les
accords passés entre l'Etat et les différents opérateurs pour réduire les zones
non couvertes ainsi que les modalités d'application de ces contraintes de
service public. Il souhaiterait, d'une part, connaître la volonté du
Gouvernement de favoriser l'égalité d'accès aux services de téléphonie mobile
sur l'ensemble du territoire national et, d'autre part, le calendrier de ces
futures couvertures pour le département du Gard.
Ministère de
réponse: Industrie - Publiée dans le JO Sénat du 27/04/2000 page 1512.
Réponse.
- Le Gouvernement attache une grande importance au développement de la
téléphonie mobile qui constitue un outil important au service de l'aménagement
du territoire. S'agissant de la couverture nationale, les opérateurs GSM ont
respecté et même dépassé les obligations de leur licence avec plusieurs années
d'avance : 95 % de la population française a désormais accès aux services de
France Télécom, SFR, ou Bouygues Télécom. Chaque opérateur dans le cadre de sa
stratégie commerciale poursuit ses programmes d'investissements destinés à
étendre la couverture du territoire en mobiles et à améliorer la qualité du
service dans les zones déjà couvertes. Cependant les dernières fractions du
territoire sont les plus difficiles et les plus coûteuses à couvrir. Dans ce
contexte, le Gouvernement est attentif aux solutions nouvelles qui peuvent
émerger afin de compléter la couverture du territoire par les réseaux de
radiotéléphonie, une coopération plus importante entre les parties prenantes
(grâce à des accords d'itinérance, à une mutualisation des infrastructures...)
dans le respect du droit de la concurrence, de même que le développement de
systèmes de communications mobiles par satellite devraient ainsi permettre
d'offrir l'accès au réseau dans les zones non couvertes ou particulièrement
isolées. Le rapport du Gouvernement sur le service public des télécommunications
qui sera adressé au Parlement avant la fin du premier semestre de l'année 2001
fournira l'occasion de faire un bilan complet des résultats obtenus et
escomptés en ce domaine.
Retour