Les
fêtes de fin d’année se terminent et les cérémonies de vœux sont en
cours ; l’approche des échéances électorales est là et les promesses vont
bon train. Il est peut-être temps de faire acte de résistance et de ne pas
« démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature des
marchés financiers qui menace la démocratie et la paix », comme me
l’écrivent Lucie et Raymond Aubrac ces derniers jours.
Le
contexte de la délocalisation d’entreprises est très présent, c’est ailleurs et
chez nous avec Well en particulier. Ma question
écrite du 16 novembre au Premier Ministre est toujours sans réponse et celui-ci
l’a transmise au seul Ministre de l’Industrie, ce qui démontre que ce
problème-là n’est pas sa priorité.
Et
pendant ce temps-là, Natexis-Banque Populaire
(actionnaire de Well) s’est uni à IXIS-Caisse
d’Epargne pour donner naissance à NATIXIS, beau bébé qui va gérer 534 milliards
d’Euros d’actif à travers le monde. Et la télévision abonde de mensonges
publicitaires remerciant les généreux participants.
Et les
propositions pour Well sont en panne.
J’ai
été pendant 36 ans administrateur des Caisses d’Epargne, Président de Société
Locale, membre du Conseil d’Administration et de Surveillance et du Comité
d’Audit.
Comme
pour Well, dont je connais l’histoire dans les
moindres détails, l’histoire des Banques Mutualistes et Coopératives que sont
les Banques Populaires et
Cette
année 2007, cela va faire huit années que j’ai laissé
Je
n’ai entendu aucune proposition formulée par ces instances sinon la reprise des
fiches-actions préparées en 1999 et qui ont dormi
dans le fond de quelques tiroirs
Je
n’ai pas la légitimité d’élu local aujourd’hui, mais je ne peux oublier que la
première délocalisation de Well, à laquelle nous nous
sommes opposés, était à destination de Montpellier et nous avons alors affecté
à Well les terrains de « Bagatelle » puis
ceux de « Tessan » quelque temps après.
Aujourd’hui,
Well S.A. veut garder l’intendance au Vigan et délocaliser la production en Asie et en Italie,
rentabilité financière oblige.
Il y a
une solution légale, juridiquement et économiquement possible puisque
l’actionnaire principal dépend d’une banque mutualiste et coopérative.
Si les
mots ont un sens et si l’on veut conserver nos capacités de production, il faut
aller sur la création d’une S.C.O.P. (Société Coopérative de Production) avec
un schéma que l’on pourrait imaginer : - plateforme de distribution
conservée par Well-Natixis
- conservation
d’une production assurée par
Les
S.C.O.P. sont encore très peu nombreuses mais leur création s’accentue, ce
n’est ni une utopie ni un contre-pouvoir, c’est la prise en mains par les
intéressés du destin de l’entreprise.
Alors,
prime de départ ou réflexion et proposition pour le secteur haut de gamme qui
apparaît le plus porteur ; si la volonté locale est manifeste et la
dynamique enclenchée, on peut trouver les moyens de redonner de l’espoir. Que
représente le financement d’une S.C.O.P. par rapport aux milliards d’Euros
gérés par NATIXIS ? Une goutte d’eau mais qui peut se pérenniser.
Manifester
est nécessaire, mais les propositions sont impérieuses.
Si une
solution S.C.O.P. est partagée par ceux de
Le
textile n’est pas mort, il évolue, il devient plus technique et sort aussi du
seul cadre de l’habillement. Il est présent dans de nombreuses industries de
pointe et le savoir-faire local doit aussi être un atout pour demain. De la
dynamique recréée au Vigan, sortiront des solutions
d’avenir pour d’autres secteurs. Morosité et défaitisme n’ont pas amené de
solutions.
Créer
c’est résister ? Résister c’est créer.
REPONSE DE MONSIEUR DOMINIQUE BELLION
PREFET DU GARD